
Takis : l'artiste qui défie la gravité et les conventions
Né en 1925, de son nom complet Vassilakis Panayotis, l'artisteTakis se lance dans la sculpture dès 1946. Mais c'est à partir de 1959 que le travail de Takis commence à faire sensation : le sculpteur est fasciné par l'énergie magnétique et décide d'en faire usage dans son art. Takis veut mettre en lumière la présence de ces forces invisibles, et travaille sur l'opposition entre immobilité et mouvement, entre lumière et obscurité, entre son et silence. Il utilise des matériaux de la vie quotidienne dans un but de création artistique qui dégagerait une énergie positive.
L'artiste autodidacte s'est fait un nom car il ne s'est pas engagé dans les courants artistiques européens de l'époque, mais a su faire fi des conventions artistiques pour laisser parler son inventivité. Grandement influencé par les avancées scientifiques de son époque, il joue avec la gravité et envoie même son ami et poète Sinclair Beiles dans les airs, grâce à un système d'aimants.
Takis décline son utilisation du magnétisme pour jouer avec les sens : grâce à des aimants, il créé de la musique en suspendant une aiguille par un fil, qui est attirée par un aimant pour venir frotter une corde. L'artiste fait également tourner des objets autour d'un aimant, à la manière de deux danseurs de ballet, attirés l'un vers l'autre par une force invisible.
Crédit photo : ©Tate (Andrew Dunkley et Mark Heathcote)
Enfin, vous découvrirez dans cette exposition le travail engagé de l'artiste grec : certaines installations sont créées à partir de matériels militaires et de fragments de bombe récupérés pendant la guerre civile grecque : la destruction devient un objet de contemplation – l'art devient politique.
Retrouvez l'exposition Takis, Sculptor of magnetism, light and sound au Tate Modern, jusqu'au 27/10
Infos et réservations ici
Crédit photo en une : Stephen Liddle
Tate Modern Bankside SE1 9TG
Prix : à partir de £5