
Kiss my genders à la Hayward gallery
« Nous vivons dans une période où mon existence est éminemment politique que je le veille ou non. C’est difficile et émotionnellement imposant- l’humour est mon sauveur. » explique Martine Gutierrez, une des 35 artistes qui se définit comme non binaire et qui expose à la Hayward gallery cet été.
Kiss my Genders revient sur ces 50 dernières années où les questions de genre redéfinissent autant l’espace politique que social avec de nouveaux codes mais aussi des maux, qui furent silencieux pendant de longues décennies.
Avec humour, dérision et beaucoup d’audace, ces artistes redéfinissent l’humain sous toutes ses facettes, ses complexités, ses couleurs. Parmi ces figures queer qui ont marqué toute une génération d’artistes, on retrouve Pierre Molinier (1900-1976) et ses images transgressives où il se met en scène comme sur Le chamane (1970). Son influence sur les clichés de Catherine Opie, aussi exposée reste encore visible aujourd’hui.
Une toile de Kent Monkman
Des portraits de Candy darling sur son lit de mort (1973) de Hujar Peter aux mises en scènes drôles et provocantes de Martine Gutierrez, l’exposition remet au centre ces questions profondément humaines de l’identité, réelle ou fantasmée.
Hayward gallery, Southbank centre, Londres
Prix: £15.50. Ouvert tous les jours de 11h à 19h et en late jusqu'à 21h tous les jeudis.